LAMY
Etienne Marie Victor (1845-1919)
Elève
du collège
des dominicains de Sorèze
(Tarn), il passa ensuite
un doctorat en
droit
en 1869, et
il s'installa
comme avocat
à Paris. Etienne Lamy devint
secrétaire
de la Conférence
des avocats.
Il
fut élu député républicain
catholique du
Jura en février
1871. Secrétaire de l'assemblée, il
se fit remarquer
par son talent oratoire. IL fit
partie
des députés
hostiles au cabinet
de Broglie, qui
amenèrent sa chute en mai 1874. Il
émit un
vote hostile à la loi
sur la
liberté
de l'enseignement
supérieur en 1875. Réélu facilement
député de l'arrondissement
de SaintClaude à l'élection de
février 1876, il
fut
nommé secrétaire de la nouvelle
chambre.
Il signa le manifeste des
363,
qui provoqua la
dissolution
de la Chambre en
mai 1877. Il avait
été
secrétaire
de la commission
du budget dans
la Chambre dissoute. En
octobre 1877,
sa réélection de député du Jura
fut aisée.
Mais ensuite il s'éloigna de la majorité
républicaine, en
raison de
son opposition à
la nouvelle législation de l'enseignement
supérieur. Il fut
sévèrement battu à l'élection d'août 1881, se retirant
après le
premier tour de scrutin. Il se présenta
une dernière fois
aux élections législatives
de 1893
à Lons-le Saunier, mais fut
battu par le
radical Georges
Trouillot. En 1896, le Vatican
le charge
de diriger les
ralliés. Il créa
la Fédération électorale qui éclate rapidement.
Sur le
terrain politique du Jura, il
fut encore
conseiller général des
Planches en Montagne de 1877
à 1889. Il fut
vice-président
du Conseil général.
En 1892, il
fut élu président de la Ligue pour
la revendication
des libertés publiques. Chef du groupe des
républicains
catholiques, il
soutint fermement
la politique papale, et
se montra très favorable
à la politique
de ralliement de l'Eglise
catholique à la
République
en 1892.
Il donna des
conférences
à la Thom (Conférence de Saint-Thomas
d'Aquin) à Besançon créée
en 1891.
Il soutint
l'Action libérale
populaire.
Journaliste, écrivain,
historien,
Lamy
fut élu
à l'Académie française, en
Juin 1905 au fauteuil occupé par
le statuaire Eugène
Guillaume. Il en fut élu
secrétaire perpétuel
en 1913.
Lamy collabora à la Revue des
Deux Mondes
et fut
administrateur du Gaulois. Il
fut surtout,
entre
1904 et 1909, directeur
du Correspondant, une
revue
des catholiques libéraux, fondée
dès 1843.
".
Parmi
ses divers ouvrages,
on peut citer: Les opérations de bourse dans
l'Antiquité,
au Moyen-âge et aux Temps modernes;
Etudes sur le Second
Empire; Le Tiers Parti;
Les luttes
entre l'Eglise et
l'Etat
au XIXe siècle;
L'armée
et la démocratie; La' France
du Levant.
Dossier
de Légion d’Honneur n°1463/55